Inspiré par ma K
Nous naviguions si bien ensemble
Les amarres relevées, le visage face au vent
Sur ce pont, par nous même forgé,
Sur cette carte dessinée par la vie sans dériver
Dans ces eaux terrifiantes, lancés sans que nos mains tremblent
Voguons au rythme des saisons
Aurore boréale ou soirée d'automne
Un alizée dans le dos, valsent les flots
Au loin se dessine un destin qui nous étonne
Drapeau de bonheur au pavillon
Erreurs passées dans les bas fonds
La coque serrée, navire sans ennemis
Naviguons sans répit, rêvons d'amnésie
Terre en vue, le sextant est exact
Nous avons pu enfin nous diriger
A se taire en sentiments, nous avons perdu notre tact
Sur le seuil de ce nouveau continent de nouveaux initiés
La corne de brume ne me rendait aucun son
Sourd et aveugle devant cette omission
Tu avais ta liberté et cette escale t'a servie
Pied à terre, tu as enfin souri
Tant de mois sur cette galère
Ne t'ont pas suffisamment nourris
A cette nouvelle étape à présent tu erres
Avance lentement à pas de fourmis
Je reprend la barre vers un autre horizon
Aucune lucarne en vue, je lance une mission
Celle de dévorer les mondes au delà des sens
Voguer sans lumière, que la vie me soit intense !
Je déferlerais sur les eaux troubles des bas fonds
Je drisserais quand le futur sera un affront
Sans carte ni compas, confiance en l'avenir
Sur mon galion de paix je peux tenir
Voiles aux vents, drapeaux en berne
Je dresserais quand le temps sera de mise
Pour que mon pavillon soit en veine
Voyez donc, chères Marquises
Tant de lieues, de tempêtes
Affrontées pour ici arriver
Tant de destins en tête
L'océan m'a apporté
Tant que le vent soufflera
A la barre mon être sera
Les forces de mon corps feront équipage
Pas de facéties, pas de bardages
Mille conquêtes pour un seul naufrage
Viles conquêtes pour un enfant de mon âge
Esprit des océans prends mon arrivage
Loin, très loin, offre lui tes plages
Que mon embarcation arrive un jour à terre
A terme de ses décisions, je le laisserai au mouillage
Pour rejoindre une île aux cents visages
Là, je trouverai la nouricière
De mes envies et de mes pensées,
De mes dénis et de mes idées,
Je brûlerai mon bateau avant mon âme
Car je l'aurai donné à cette femme
J'aurais vu tant de continents
Tant de peuples et de cheminements
Avec toi un passé présent
Merci de ce que je suis c'est ton présent
Je t'ai quitté sur un bord de mer
Je suis près du lit d'une rivière
Peut être remonteras tu le courant
Seras tu encore mon firmament ?