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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 01:56

Inspiré par ma K

Nous naviguions si bien ensemble

Les amarres relevées, le visage face au vent

Sur ce pont, par nous même forgé,

Sur cette carte dessinée par la vie sans dériver

Dans ces eaux terrifiantes, lancés sans que nos mains tremblent

Voguons au rythme des saisons

Aurore boréale ou soirée d'automne

Un alizée dans le dos, valsent les flots

Au loin se dessine un destin qui nous étonne

Drapeau de bonheur au pavillon

Erreurs passées dans les bas fonds

La coque serrée, navire sans ennemis

Naviguons sans répit, rêvons d'amnésie

Terre en vue, le sextant est exact

Nous avons pu enfin nous diriger

A se taire en sentiments, nous avons perdu notre tact

Sur le seuil de ce nouveau continent de nouveaux initiés

La corne de brume ne me rendait aucun son

Sourd et aveugle devant cette omission

Tu avais ta liberté et cette escale t'a servie

Pied à terre, tu as enfin souri

Tant de mois sur cette galère

Ne t'ont pas suffisamment nourris

A cette nouvelle étape à présent tu erres

Avance lentement à pas de fourmis

Je reprend la barre vers un autre horizon

Aucune lucarne en vue, je lance une mission

Celle de dévorer les mondes au delà des sens

Voguer sans lumière, que la vie me soit intense !

Je déferlerais sur les eaux troubles des bas fonds

Je drisserais quand le futur sera un affront

Sans carte ni compas, confiance en l'avenir

Sur mon galion de paix je peux tenir

Voiles aux vents, drapeaux en berne

Je dresserais quand le temps sera de mise

Pour que mon pavillon soit en veine

Voyez donc, chères Marquises

Tant de lieues, de tempêtes

Affrontées pour ici arriver

Tant de destins en tête

L'océan m'a apporté

Tant que le vent soufflera

A la barre mon être sera

Les forces de mon corps feront équipage

Pas de facéties, pas de bardages

Mille conquêtes pour un seul naufrage

Viles conquêtes pour un enfant de mon âge

Esprit des océans prends mon arrivage

Loin, très loin, offre lui tes plages

Que mon embarcation arrive un jour à terre

A terme de ses décisions, je le laisserai au mouillage

Pour rejoindre une île aux cents visages

Là, je trouverai la nouricière

De mes envies et de mes pensées,

De mes dénis et de mes idées,

Je brûlerai mon bateau avant mon âme

Car je l'aurai donné à cette femme

J'aurais vu tant de continents

Tant de peuples et de cheminements

Avec toi un passé présent

Merci de ce que je suis c'est ton présent

Je t'ai quitté sur un bord de mer

Je suis près du lit d'une rivière

Peut être remonteras tu le courant

Seras tu encore mon firmament ?

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commentaires

A
C'est très beau.... Tu manipules les mots comme un peintre les matières....
Répondre
P
J'aperçois au loin les couleurs de mon avenir. Il ne me manque qu'une main pour m'aider à tenir le pinceau qui dessinera les contours de ma vie et qui m'apprendra à enjoliver de milles clartés l'esquisse frêle, fragile de mon destin.